Parmi les masques japonais du théâtre Nô, le Wakaonna – littéralement « jeune femme » – incarne l’idéal féminin raffiné : beauté calme, retenue, grâce. Derrière ce visage apparemment neutre, les acteurs font naître une palette d’émotions d’une subtilité stupéfiante. Cet article explore l’histoire, les caractéristiques, l’usage scénique et la symbolique du masque Wakaonna, avec un focus SEO sur les requêtes telles que masque Nô, masque féminin japonais, onna-men, wakaonna et ko-omote.

Qu’est-ce que le Wakaonna ?
Dans la famille des onna-men (masques féminins), Wakaonna figure parmi les « beaux visages de jeunes femmes » aux côtés de Ko-omote, Zō-onna et Magojiro. Ces types servent à jouer des héroïnes nobles, des jeunes épouses, des princesses ou des esprits féminins apaisés.
Place dans la typologie des masques du Nô
Les masques féminins sont classés par tranche d’âge et caractère (jeune, mûre, âgée ; humaine, autre-monde, etc.). Wakaonna occupe la zone « jeune femme », plus mûre et posée que Ko-omote (jeunesse ingénue), mais encore loin de la gravité d’une Fukai (femme d’âge mûr).
Morphologie : comment reconnaître un Wakaonna
Les musées et catalogues décrivent des traits récurrents : haut front lisse, yeux allongés et baissés, petite bouche, parfois avec lèvre inférieure légèrement saillante. L’ensemble crée une expression neutre (hishime) qui se « colore » selon le jeu de l’acteur et la lumière.
À l’œil, le Wakaonna paraît plus « serein et noble » que le Ko-omote, dont le charme naïf (front large, sourcil haut peint, dents noircies dans l’esthétique Heian) signale une innocence plus marquée.
Matériaux et facture : l’art discret du gofun
Les masques Nô sont sculptés dans un seul bloc de cyprès japonais (hinoki), puis enduits de gofun (poudre de coquille et colle animale), polychromés et patinés. Ce procédé vise à obtenir une peau subtilement lumineuse et une surface qui réagit à la lumière. Des exemplaires de Wakaonna Muromachi (XVe–XVIe s.) témoignent de cette facture (bois + polychromie).
Vivre le masque : comment le Wakaonna exprime les émotions
Le Nô joue sur l’illusion : un masque neutre peut paraître joyeux, triste, tendre ou mélancolique selon l’angle. Deux gestes codifiés dominent :
- Terasu : inclinaison légèrement vers le haut → expression éclaircie (joie, apaisement).
- Kumorasu : inclinaison légèrement vers le bas → expression assombrie (tristesse, larmes).
Ce jeu d’angles, d’ombres et de micro-mouvements permet au Wakaonna de « respirer » émotionnellement sans changer de visage. Des ressources pédagogiques et études expérimentales (psychophysique) documentent cet effet.
Personnages et emplois scéniques
Le Wakaonna sert à figurer :
- Une jeune aristocrate (p. ex. héroïne élégante d’un drame romantique).
- Une épouse ou amante dont l’émotion reste contenue.
- Un esprit féminin apaisé (apparition douce, rêve, souvenir).
Son timbre visuel — dignité calme, sensualité retenue — explique q

u’on le choisisse quand il faut éviter la « candeur affichée » d’un Ko-omote ou la spiritualité hiératique d’une Zō-onna.
Wakaonna, Ko-omote, Zō-onna : bien choisir le « visage »
- Ko-omote : idéal de jeunesse ingénue (Heian) ; sourcils hauts peints, teint blanc, innocence.
- Wakaonna : jeunesse accomplie et noblesse tranquille ; traits affinés, regard baissé.
- Zō-onna : grâce divine et pureté solennelle, moins « mignonne » que Ko-omote/Wakaonna.
Astuce scénographique : pour une héroïne posée et noble, Wakaonna offre une neutralité expressive idéale ; pour un rôle candide, préférez Ko-omote.
Collection, muséographie et marché
Des musées internationaux conservent des Wakaonna historiques ; fiches et images en ligne aident à comparer écoles de sculpteurs, patines et reprises. Sur le marché, on rencontre des pièces contemporaines (souvent en hinoki), pédagogiques ou décoratives. Avant achat, vérifiez :
- Bois et poids ; 2) Couches de gofun et polychromie ; 3) Équilibre des plans (front, pommettes, bouche) conditionnant la lecture en terasu/kumorasu.
Pourquoi le Wakaonna fascine encore
Parce qu’il condense l’idéal féminin classique et la technologie émotionnelle du Nô : une sculpture millimétrée qui, par lumière et mouvement, donne l’illusion d’un visage vivant. C’est l’une des signatures du théâtre Nô, où la lenteur et le raffinement font naître une émotion durable.
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❓ FAQ sur Wakaonna
1. Qui est Wakaonna dans le folklore japonais ?
Wakaonna (若女) signifie littéralement « jeune femme ». C’est une figure du folklore japonais, souvent représentée comme une femme à la beauté envoûtante. Selon certaines légendes, elle peut être un esprit errant ou une créature surnaturelle prenant l’apparence d’une femme séduisante.
2. Quelle est l’origine de Wakaonna ?
L’origine de Wakaonna provient de récits populaires et de représentations artistiques de l’époque Edo. Elle incarne à la fois la grâce féminine et le mystère inquiétant des yōkai, les esprits surnaturels japonais.
3. Wakaonna est-elle considérée comme un yōkai dangereux ?
Contrairement à d’autres figures féminines terrifiantes du folklore (comme Yuki-onna ou Rokurokubi), Wakaonna n’est pas toujours décrite comme malveillante. Elle peut être une apparition paisible, mais certaines histoires la présentent comme une entité trompeuse qui attire les hommes.
4. Comment est représentée Wakaonna dans l’art japonais ?
Wakaonna est souvent représentée dans les estampes ukiyo-e et les peintures traditionnelles. Elle apparaît comme une jeune femme élégante, vêtue d’un kimono raffiné, avec de longs cheveux noirs et un visage pâle, symbole de la beauté classique japonaise.
5. Quelle est la signification symbolique de Wakaonna ?
Wakaonna symbolise la jeunesse, la beauté et le côté éphémère de la vie. Comme beaucoup de figures du folklore japonais, elle rappelle que la séduction et l’apparence peuvent cacher un aspect plus mystérieux, voire surnaturel.